Sondé et éprouvé pour vivre vraiment
1 Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale.
SEIGNEUR, tu regardes jusqu’au fond de mon cœur et tu me connais.
23 Ô Dieu, regarde au fond de mon cœur et connais–moi, examine mes pensées et vois mes soucis.
Il a fallu passer à l’atelier…
Le v. 1 et le v. 23 se font écho.
Le psalmiste fait un constat au v. 1 :
SEIGNEUR, tu regardes jusqu’au fond de mon cœur et
tu me connais.
Le verbe « regardes » signifier « sonder, examiner », avec un aspect pratique, c’est-à-dire que le sondage nécessite un contact entre le sondeur et ce qui est sondé.
Le verbe « connais » exprime la connaissance, du plus visible au plus intime, y compris la connaissance qu’a un époux de son épouse.
Ce que le psalmiste affirme au v. 1 devient une prières au v. 23 :
Ô Dieu, regarde au fond de mon cœur et
connais–moi.
Entre les versets 1 et 23, l’on s’aperçoit que Dieu connaît très bien l’homme : ses mouvements (quand je m’assieds et quand je me lève, v. 2), sa parole avant même qu’elle soit prononcée (v. 3). Peut-il connaître davantage ?
Oui, la suite du verset 23 donne cette indication quand le psalmiste prie « examine mes pensées et vois mes soucis ».
Le verbe « examine » comporte l’idée d’une épreuve pour déterminer la qualité ou la non qualité de quelque chose. En grec, le verbe est d’ailleurs traduit par dokimázein. C’est donc un examen très concret que demande le psalmiste pour, après avoir été éprouver, prouver ce qu’il vaut, pour que le Seigneur le sache.
Un autre élément vient soutenir le fait que le psalmiste en veut encore plus : les soucis qu’il aimerait bien que le Seigneur connaisse sont des soucis très rares dans la Bible, il n’y en a qu’une seule autre occurence (Ps 94:19), et la racine est présente en seulement deux autres textes (Job 4:13 ; 20:2).
Autrement dit, David veut que le Seigneur sache de lui-même ce qui difficilement accessible, en tout cas rarement exprimé.
Finalement, méditons…
Être connu de Dieu ? C’est une évidence (v. 1).
Ce qui l’est peut-être moins, c’est que nous aussi connaissons Dieu, de la même façon qu’il nous connaît (v. 14), ce qui conduit à la contemplation et à la louange.
Être connu de Dieu ? C’est aussi une aspiration (v. 23) car c’est en vérité qu’il nous rencontre, au-delà des apparences et faux-semblants, y compris là où nous allons nous-mêmes rarement, au plus profond.
Pourquoi ? Parce que c’est le chemin sûr pour accéder à la vie, la vraie, c’est lui qui nous y conduit (v. 24).
Puissions-nous ne pas être effrayés par ce Dieu qui sait tant et tant à notre propos : son but est de nous donner la vie, voilà le chemin qu’il nous propose, alors laissons-nous éprouver, nous lui en serons reconnaissants…
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